En seulement UN MOIS, le gouvernement kenyan devrait lever complètement l’interdiction d’exploitation de nos forêts en juillet 2023, après l’avoir imposée il y a 6 ans. Cette décision permettra aux scieurs de récolter des arbres matures dans les forêts publiques et communautaires, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur notre environnement en cette période cruciale de crise climatique.
Après que le Kenya ait dépassé son objectif de couverture forestière minimale de 10 % en juin 2022, la levée de l’interdiction ne fera qu’annuler tous les progrès significatifs que nous avons réalisés, en ouvrant ces forêts communautaires à l’exploitation forestière commerciale et illégale, déterminée à défricher nos forêts pour le profit.
Le gouvernement kenyan fait littéralement passer le profit avant son peuple et la nature en levant cette interdiction. Le même gouvernement qui, il y a quelques mois seulement, en février 2023, a approuvé l’exportation de l’espèce de baobab Adansonia digitata de Kilifi, au Kenya, vers la Géorgie, aux États-Unis. Une espèce indigène originaire d’Afrique ! Même si l’objectif du Kenya de planter 15 milliards d’arbres d’ici 2032 semble être un pas dans la bonne direction, la lutte contre la crise climatique ne passe pas seulement par la plantation de nouveaux arbres, mais aussi par l’entretien des arbres existants. L’impact négatif de l’abattage des arbres matures est plus important que l’impact positif de la plantation de nouveaux arbres.